Primes à la rénovation en Wallonie en 2026:
Vers un nouveau système plus ciblé et conditionné à la performance
La Wallonie a confirmé une évolution majeure de sa politique de primes à la rénovation, dans le cadre d’une vision intégrée portée par la Ministre de l’Énergie. L’objectif est clair : mieux orienter l’argent public vers des rénovations réellement efficaces, capables d’améliorer durablement la performance énergétique des logements.
Cette réforme va profondément modifier la logique actuelle des primes telles que nous les connaissons aujourd’hui.
Fin progressive des primes “poste par poste”
Le système actuel, basé sur des primes séparées (toiture, murs, châssis, chauffage…), est appelé à évoluer.
À l’avenir, les aides financières seront :
moins fragmentées
davantage liées à un projet global de rénovation
conditionnées à une amélioration mesurable de la performance énergétique
Une isolation ponctuelle sans vision d’ensemble deviendra moins (voire plus) soutenue.
La prime liée à un “saut de label PEB”
Le changement central concerne le mode de calcul de l’aide.
Les futures primes seront conditionnées à un gain de performance énergétique, exprimé via le label PEB du bâtiment.
Concrètement :
la prime dépendra du niveau de départ (ex. F, E, D…)
et du niveau atteint après travaux
plus le saut de label est important, plus le soutien sera significatif
Ce n’est plus le type de travaux qui prime, mais le résultat énergétique obtenu.
L’audit énergétique devient la clé d’accès aux primes
L’audit énergétique reste — et devient encore plus — un passage obligé pour bénéficier des aides.
Son rôle :
analyser la situation énergétique réelle du bâtiment
définir une trajectoire de rénovation cohérente
chiffrer les gains énergétiques attendus
servir de base au calcul des primes
Sans audit, pas de vision globale, pas de saut de label, donc pas de prime structurante.
Des primes intégrées à des mécanismes de financement
Les aides financières évolueront vers un système combiné :
prêts à taux zéro ou réduit (type Rénopack / Rénoprêt)
avec une part de soutien assimilée à une prime, déduite du montant à rembourser
Le niveau d’aide dépendra notamment :
des revenus du ménage
de l’ambition énergétique du projet
du gain PEB final
La prime ne disparaît pas, elle change de forme et s’intègre dans un montage financier global.
Calendrier : ce qu’il faut retenir
Une note d’orientation officielle fixe les principes du futur régime de primes
Le nouveau système est annoncé pour une entrée en vigueur au 1ᵉʳ octobre 2026
Des mesures transitoires sont prévues pour éviter les ruptures brutales
Les projets lancés sans anticipation risquent d’être moins optimisés financièrement.
Ce que cela implique pour les propriétaires
Mon opinion est claire :
Ce nouveau système est plus exigeant, mais aussi plus logique.
Il pousse à :
réfléchir la rénovation comme un parcours, pas comme une suite de petits travaux
prioriser l’isolation et la cohérence technique
planifier les investissements sur plusieurs années
Ceux qui anticipent via un audit bien structuré seront clairement avantagés, tant sur le plan financier que réglementaire.